Bois de chauffage sec et maîtrise du séchage

Se chauffer est fondamental et lorsque l’on utilise le bois comme source de chaleur, le cycle de ce matériau doit vous interpeller. Effectivement, ce n’est pas parce que le bois brûle qu’il chauffe. Ainsi, il devient capital de distinguer que brûler n’est pas synonyme de chauffer. Évidemment, l’utilisation du bois de chauffage sec joue un rôle essentiel dans l’équation d’une bonne production de chaleur.

De plus, il réduit la formation de suie dans les conduits de cheminée ce qui minimise alors les risques d’incendie et améliore la qualité de l’air intérieur. 

Mais pour atteindre ce résultat, le conditionnement du bois de chauffage passe par différentes transformations qui commencent avec :

  • L’abattage
  • Le débitage
  • Tronçonnage
  • Calibrage
  • Séchage

C’est la raison pour laquelle, l’emploi d’une scie à bûche et d’une fendeuse de bûche apparaissent essentiel dans la fin du processus de débitage afin d’obtenir à un bois de chauffage sec.

Toutefois, ces outils aident seulement à la préparation. Le plus important pour vous se trouve dans la compréhension des différentes étapes qui se produisent pendant le séchage. 

Pourquoi ? C’est ce que je vous propose de découvrir dans cet article. Comment aboutir à un bois de chauffage sec et tordre le cou à certaines idées reçues ? Après cette lecture, vous serez dans la maîtrise de tout le processus. De la coupe au fendage, du stockage à son emploi, vous pourrez ainsi profiter de votre feu en hiver.

Pourquoi faire sécher son bois de chauffage ?

Tout d’abord, la raison principale pour laquelle vous devez brûler un bois de chauffage sec apparaît avec ses compétences calorifiques.

Effectivement, cette raison est cruciale et détermine pourquoi le contenu de cette page est aussi important.

Saviez-vous qu’un bois avec un taux d’humidité de 20 % utilise environ 20 % de son énergie dégagée pour finir l’évaporation de l’eau ? 

Donc 80 % de rendement apparaît très correct. 

Par contre, un bois de chauffage avec un taux d’humidité supérieur à 50 % peut monopoliser jusqu’à 60 % de son énergie calorifique pour évaporer l’eau. 

Dès lors, l’idée reçue que l’on sèche son bois de chauffage humide en le brûlant se révèle fausse !

En fait, c’est un gaspillage d’énergie énorme avec la conséquence d’une pollution pour le voisinage, la toiture et l’atmosphère. De surcroît, c’est aussi un bistrage (encrassement par goudron) beaucoup plus rapide de votre conduit d’évacuation.

En d’autres termes, l’économie réalisée au départ avec ce matériau moins cher se conclut par une perte de chaleur (mauvais rendement) et ainsi d’argent.  

 

Le processus de séchage pour un bois de chauffage sec

Le processus de séchage devient donc essentiel pour garantir la qualité et l’efficacité de votre bois. En effet, un bois de chauffage sec brûle plus avantageusement, produit plus de chaleur et réduit les émissions de fumée. 

Ainsi, la déshydratation du bois de chauffage consiste à éliminer l’excès d’humidité contenu dans le matériau fraîchement coupé. Pour ce faire, l’idée générale véhiculée veut que le matériau soit exposé à l’air libre, dans un endroit bien aéré, à l’abri de la pluie et des intempéries.

Alors, c’est le moment de commencer à tordre le cou aux idées reçues !

 

Quel type d’eau est contenu dans le bois ?

Tout d’abord, lorsque l’on coupe ou achète du bois de chauffage, on acquiert aussi de l’eau. Cet élément nécessaire à la croissance de l’arbre constitue une partie importante de sa masse

Ainsi, le bois contient 3 types d’humidité qui proviennent de sa teneur en eau. Nous distinguons donc :

 

L’eau libre

Comme son nom l’indique, l’eau libre se déplace facilement dans le bois et remplit les espaces entre les cellules. Pour vous donner une représentation, imaginez un tissu sur lequel vous versez de l’eau. L’absorption de l’eau se déplace en comblant les espaces entre les fibres.

On considère qu’au-delà de 35 % d’humidité du bois de chauffage, il y a nécessairement de l’eau libre. Ce sera cette eau qui s’évapore en premier entraînant avec elle le processus de séchage

Toutefois, l’eau liée que nous allons voir ci-dessous a elle aussi besoin de l’eau libre pour migrer vers l’extérieur. C’est une association qui fonctionne ensemble.

 

L’eau liée

L’eau liée, appelée aussi l’eau d’imprégnation ou eau de saturation, imprègne les membranes cellulaires. C’est-à-dire qu’elle s’attache aux cellules et nécessite un temps plus long pour s’en aller. 

Dans l’exemple du tissu vu précédemment, après un essorage aussi intense soit-il, celui-ci reste humide (eau liée). 

Cette humidité va donc s’évaporer seulement une fois que la grande majorité d’eaux libre est partie. 

La disparition de l’eau liée peut s’observer par les variations de poids et dimensionnelles du bois de chauffage sec. 

Ainsi, la masse volumique diminue au même titre qu’une éponge déshydratée qui se rétracte. C’est un phénomène visible qui vous informe sur l’avance du séchage puisque c’est à ce moment que le bois de chauffage sec se déforme et se fend.

 

Eau de constitution

Cette eau de constitution fait partie intégrante des éléments chimiques du bois au niveau moléculaire. Ainsi, dans un environnement classique ou très chaud comme en plein soleil, cette eau ne disparaît pas ! Faisant partie des molécules du bois, seule la combustion (le feu) peut la faire disparaître.

C’est aussi cette eau que vous mesurez lorsque vos bûches sont à 13 ou 16 % d’humidité. Certaines essences peuvent descendre jusqu’à 8 %, mais exigent des procédés plus complexes comme les fours ou étuves.

 

Les variations de l’humidité du bois de chauffage sec

Effectivement, un bois de chauffage sec subit des variations de taux d’humidité. Ainsi, en été votre stock de bois va perdre en humidité et en gagner l’hiver. Bien entendu en fonction de votre région.

C’est l’équilibre hygroscopique qui correspond au fait que le bois réagit un peu comme une éponge pour se trouver en équilibre avec son environnement.

Toutefois, ce processus a lieu de façon tout à fait naturelle. C’est ce que l’on nomme le travail du bois d’où l’expression : « le bois travaille ». 

Ce phénomène bien maîtrisé en charpente maritime s’emploie dans la réalisation des coques de bateau.

Enfin, c’est aussi la raison pour laquelle il s’avère important d’entrer à l’intérieur de l’habitation au moins trois jours de bois de chauffage sec avant de le brûler. Je traite ce sujet plus loin dans cette page.

 

Pourquoi couper et fendre pour avoir du bois de chauffage sec

Comme nous venons de l’observer, pour que le bois de chauffage sèche, l’eau doit sortir. Ainsi, le diminuer en tronçon de plus petite taille s’avère important. 

Effectivement, en employant une scie à bûche pour produire des longueurs de 33 cm par exemple, l’humidité s’évacue par les extrémités plus facilement.

De même, la fendeuse de bûche trouve toute son utilité puisque la séparation en deux permet d’atteindre son cœur. 

Dès lors, le séchage en profondeur est plus rapide.

De surcroît, fendre certaines essences de bois de chauffage s’avère même essentiel. Effectivement, l’écorce est un élément peu perméable. Par exemple, le boulot sèche très lentement lorsqu’il n’est pas fendu puisque son écorce est étanche. 

Mon conseil est de séparer tout diamètre de bûche supérieur à 20 cm.

 

Les facteurs d’un séchage réussi

Ainsi, le temps nécessaire pour que le bois de chauffage soit complètement sec dépend aussi de quatre autres facteurs tels que :

  • Le type de bois
  • L’épaisseur des bûches
  • Les conditions climatiques 
  • La méthode de stockage 

Généralement, il faut prévoir une période de séchage d’au moins 2 ans pour obtenir un bois de chauffage sec. Cependant, un séchage en Bretagne est moins performant que dans le sud de la France. Ainsi, la notion de temps peut s’avérer subjective et ne doit pas se prendre au pied de la lettre.

De plus, la taille des bûches ainsi que leur forme (fendu) et de leur section impacte ce résultat.

Je vous propose ci-dessous des moyennes afin de vous donner une idée.

Vous pouvez compter pour des rondins d’un diamètre 40 cm :

  • Coupé en 50 cm : 24 à 30 mois de séchage. 
  • Fendu en 1/2 : environ 19 à 24 mois de séchage. 
  • Coupé en 33 cm fendus en 1/4 : environ 16 à 19 mois de séchage.

 

Les influences extérieures pour obtenir un bois de chauffage sec

Le séchage a comme but de créer un phénomène de circulation excédentaire vers l’extérieur. C’est là où les facteurs externes ci-dessous entrent en jeu :

  • Température de l’air : 

La vitesse de circulation de l’eau est 3 fois plus rapide à 30° qu’à 15°. Moralité, le bois de chauffage dans le sud de la France sèche plus vite qu’en Bretagne bien évidemment.

  • Taux d’humidité de l’air :

Plus le taux d’humidité de l’air est important et moins le bois se trouve dans un environnement favorable de séchage. Plus l’air est sec et plus le phénomène d’évaporation de l’eau s’accélère.

 

Comment sèche le bois

La première zone de séchage du bois est la périphérie qui va ainsi aider l’humidité profonde à migrer vers l’extérieur.

La circulation de l’air est donc primordiale d’où la raison de stocker son bois de chauffage sec dans un endroit ouvert.

En outre, l’écorce ralentit le phénomène d’évaporation.

Le dernier point concerne les caractéristiques du bois. Plus il est dense et plus il est long à sécher.

 

Cycle de séchage et stockage du bois de chauffage sec

Considérer ici deux étapes importantes qui risquent de vous donner un peu de travail. Toutefois, l’organisation que je propose vous offre en fin de cycle le meilleur des bois de chauffage secs.

 

Comment stocker le Bois d’abattage

Tout d’abord, voici une idée reçue qui mérite, et qui ne manquera pas, j’en suis sûr, d’alimenter le débat entre les opposants les plus enflammés à ce sujet !

Le bois d’abattage, donc fraîchement coupé, peut rester dehors entre 6 et 12 mois en extérieur sans protection ! Oui !

Premièrement, stocker le bois de chauffage à l’extérieur l’expose à la pluie et permet avec les alternances de météo de fragiliser l’écorce qui, je le rappelle, est peu perméable. Maltraité sur cette période d’environ 1 année, votre bois finira ensuite son cycle de séchage avec d’autant plus de facilité. 

Deuxièmement, la pluie lave, en quelque sorte, la périphérie du bois du tanin. Ainsi, les fibres s’aèrent et octroient au bois de sécher plus vite par la suite. De surcroît, cela évite de le faire pétarader lorsqu’il se met en contact avec les flammes (source d’incendie avec les foyers ouverts). 

De plus, l’eau de pluie ne pénètre pas au cœur du bois, mais seulement sur les deux premiers centimètres, et encore. 

Le bâcher après le sciage est une erreur puisque par essence une bâche est imperméable. 

Par contre, le bois se rehausse du sol à l’aide de palette ou plus simplement, par la disposition au sol des branches de l’abattage pour permettre la circulation d’aire en partie basse.

 

Comment stocker le bois de chauffage sec

Une fois ce premier cycle passé, votre bois de chauffage a déjà séché et se rapproche d’un taux d’humidité (25 à 40 %) intéressant, mais pas encore suffisant.

Ainsi, c’est le moment de le rentrer afin que le processus d’évaporation de l’eau se poursuive.

Dès lors, le lieu de stockage doit favoriser trois conditions :

  • Offrir une bonne circulation de l’air autour du bois (ne pas le plaquer contre une cloison) et garder une distance de 10 cm entre chaque colonne. 
  • L’endroit doit lui-même avoir une excellente aération (ventilation)
  • Protéger le bois de chauffage des intempéries

Maintenant, il ne vous reste plus qu’à le ranger, mais pas n’importe comment.

Effectivement, le rangement du bois de chauffage sec s’organise de façon à ce que la circulation de l’air soit uniforme à l’ensemble du tas de bois. Dessus, dessous, sur les côtés et dans l’intérieur du tas.

Pour ce faire, quelques règles simples s’appliquent. Tout d’abord, surélevez-le, sur des palettes par exemple. 

Puis, associez dans un même tas des essences dont la vitesse de séchage se rapproche le plus. 

Ensuite, calibrer les sections de façon équilibrée pour ne pas avoir de grosse bûche et de toute petite. Vous pouvez aussi mélanger les essences de bois. Toutefois, en prenant garde au temps de séchage de chaque bois.

 

Le bois de chauffage sec livré

Gardez en tête que seulement 18 % du bois de chauffage sec est issu du marché officiel

Cette industrie a tout intérêt de vous garantir un bois de chauffage sec prêt à l’usage. La contrepartie apparaît avec un coût plus élevé à l’achat. Toutefois, le rendement calorifique supérieur compense largement l’utilisation d’un bois encore humide.

Ainsi, comme le précise le « syndicat des énergies renouvelables », en France, 82 % de la production du bois de chauffage est issu des économies informelles. Dès lors, sa qualité peut s’avérer parfois discutable et réserver quelques surprises.

Le meilleur conseil est de faire fonctionner le bouche à oreilles et de vérifier à la livraison la qualité reçue. Faites-le avant que le bois ne soit déchargé et le règlement de la somme effectuée.

 

Vérifier le séchage

Pour constater que votre bois de chauffage est assez sec pour passer au poêle, plusieurs méthodes existent.

Voici des méthodes traditionnelles qui peuvent rapidement vous avertir sur le niveau de séchage du bois.

En premier lieu, l’aspect des bûches vous renseigne. Si les extrémités sont grisées et présentent des fendillés, sans champignons ni moisissures, que l’écorce se détache, le bois est certainement prêt à l’emploi.

En outre, si vous cognez deux bûches entre elles et qu’elles résonnent dans un bruit creux, là aussi le bois est prêt.

Par contre, si vous vous rendez compte que le bois est lourd, qu’il est recouvert de mousse, que l’écorce ne se sépare pas facilement, le bois de chauffage est encore trop humide.

Ces méthodes simples d’observation s’avèrent efficaces pour vous forger une idée de l’état du combustible. 

Il existe aussi un autre procédé qui consiste à peser le bois vert avant stockage. Puis, recommencer l’opération à des périodes plus éloignées pour vérifier la différence de poids. Vous pouvez considérer que le bois est sec lorsqu’il n’y a plus de variation de poids.

Néanmoins, pour régler définitivement la question du taux d’humidité, l’hygromètre vient mettre tout le monde d’accord. 

 

hygromètre pour mesurer le taux d’humidité du bois

L’appareil qui permet de mesurer le taux d’humidité dans le bois s’appelle un « hygromètre » ou un « testeur d’humidité” en encore ”l’humidimètre” . 

Cet outil bien pratique évalue en % la teneur en humidité du bois de chauffage. Il vient ainsi confirmer de manière efficace l’état du bois. 

Au-delà de faire pâlir votre livreur de bois préféré, le résultat affiché sur l’appareil vous donne une indication précise. 

Cela vous permet de prendre des décisions éclairées sur le moment opportun pour utiliser votre bois de chauffage sec. 

L’utilisation d’un hygromètre à bois est particulièrement importante pour garantir une combustion optimum.

Cet outil emploie différentes méthodes de mesure, telles que la résistance électrique ou la conductivité, pour déterminer avec justesse le pourcentage d’humidité.

 

Gérer le bois à l’intérieur

Si faire sécher le bois de chauffage à l’intérieur de l’habitation n’est pas une bonne idée, entrer par avance les bûches prêtes à brûler s’avère une remarquable initiative.

Effectivement, vous pouvez considérer que le bois de chauffage que vous stockez en extérieur conserve environ 20 % d’humidité. 

Dès lors, le rentrer 3 à 4 jours à l’avance, proche de la source de chaleur, peut lui faire atteindre jusqu’à 13 % d’humidité. Ce qui est excellent.

Je vous propose de partager mon organisation. Ainsi, j’utilise un rangement de bûche intérieur séparé en 3 rayons. Chaque partie correspond à 1 jour (en moyenne).

Une fois une cloison épuisée, je le recharge et j’exploite le stock suivant et ainsi de suite.

Méthode simple et efficace, la différence de rendement est indiscutable.

 

Temps de séchage selon les essences de bois

Durant le processus de séchage, les eaux contenues dans le bois s’évaporent progressivement et ainsi le taux d’humidité du bois diminue. 

Je pense que le principe est clair et compris par tout le monde. Pourtant, quelques notions manquent au tableau pour compléter.

Ainsi, nous ne devrions pas parler du bois, mais des bois de chauffage !

Effectivement, chaque essence d’arbre nécessite une durée de séchage différente. De plus, la dimension joue un rôle essentiel dans la rapidité d’évacuation de l’eau.

Dès lors, vous pouvez vous référer aux temps proposés ci-dessous qui sont bien entendu une base théorique et une moyenne :

  • Le hêtre ainsi que le frêne peuvent nécessiter jusqu’à 24 mois de séchage. 
  • Le chêne comme le châtaignier peuvent nécessiter de 26 à 36 mois. 
  • Des feuillus plus tendres tels que le peuplier, le saule ou le bouleau peuvent sécher en 18 mois, mais se consument trop rapidement. En revanche, ils conviennent très bien à l’allumage du feu. 
  • Les résineux peuvent demander entre 18 et 24 mois. La résine met plus de temps à sécher. De plus, en séchant, elle devient plus imperméable et limite ainsi la circulation de l’eau dans le bois.

Ce sont des moyennes et les nombreux paramètres du séchage peuvent faire varier ces durées de 4, 6 et 12 mois.

 

Les résineux ! Bon bois ou à éviter ?

Voici une sacrée idée reçue aux idées bien arrêtées à qui il faut tordre le cou. 

Pour commencer, je vous donne un exemple simple. Les pays de l’Europe du Nord et la Scandinavie disposent essentiellement de bois résineux. Dans certains pays nordiques, c’est le seul bois qu’ils ont à disposition.

Ainsi, les essences de résineux exigent tout simplement un séchage total. Dans ce cadre, leur haut pouvoir calorifique est l’un des meilleurs. Par contre, c’est un bois qui brûle plus vite.

Là où le résineux devient nocif et impropre à la consommation est la conséquence d’un mauvais séchage. De plus, brûlé à basse température, le bois résineux relâche beaucoup de suie et de bitume.

Quelle que soit l’essence que vous brûlez, les bûches sans écorce polluent moins.

 

Quels bois pour se chauffer ?

Tous les bois en Europe sont bons à brûler. Toutefois, certains apportent un pouvoir calorifique supérieur

Ainsi, les feuillus durs comme le chêne, le charme, le hêtre, l’orme, le robinier ou le châtaignier cumulent ses atouts. 

Par exemple, un stère de chêne fournit environ 2000 kWh (kilo/Watt/heure), 1 700 kWh pour le châtaignier, contre 1 300 kWh pour un stère de peuplier. 

Attention au châtaignier puisque c’est un feuillu dur, mais qui éclate en brûlant.

 

Les bois à éviter pour se chauffer

Le problème de la combustion du bois apparaît avec le dégagement des gaz. Dans un foyer fermé, leur rejet dans l’atmosphère par l’évacuation des fumées est un problème de pollution environnementale.

Avec un foyer ouvert, le risque d’intoxication est d’autant plus réel et sérieux à prendre en compte. Effectivement, lors d’un incendie domestique, le feu tue en minorité. Ce sont les gaz issus de la combustion des matériaux qui provoquent majoritairement les accidents les plus graves.

Notez que ce n’est pas le bois qui brûle, mais le gaz produit par la montée en température. Cette étape s’appelle la pyrolyse qui s’effectue à plus de 200 °C. Ainsi, des composés du bois se transforment en gaz et s’enflamment. C’est à ce moment que le bois produit environ 70 % de sa chaleur.

Dès lors, tous les bois à base de colle, de peinture, de traitement (insecte, champignon), bois verni et bois flotté sont à exclure pour vous chauffer.

 

Les outils utiles pour un bois de chauffage sec

Tout d’abord, la scie à bûche est une machine qui permet de couper en toute sécurité et facilement le bois en morceaux de taille plus appropriée pour le séchage. 

Toutefois, son utilité dépasse la simple action mécanique. Effectivement, l’employer c’est réaliser des économies.

Le prix du bois de chauffage sec dépend de son conditionnement. Ainsi, plus la longueur des bûches est courte et fendue et plus il y a un coût important du stère.

Par exemple, une livraison d’un stère de bois en longueur de 2 m coûte en moyenne entre 30 € et 45 € (hors livraison). Alors qu’un stère livré en 33 cm a un prix variable entre 75 € à 180 €.

Ensuite, la fendeuse de bûche permet de diviser le bois en morceaux plus petits, ce qui accélère encore le séchage et réduit l’épaisseur des sections.

En fin de compte, l’utilisation de ces outils permet d’obtenir un bois de chauffage sec plus rapidement. Ce qui améliore son efficacité énergétique et limite les émissions de fumée et de polluants lors de la combustion. Dans tous les cas, vous économisez dans le temps de l’argent. Par contre, c’est une activité à rajouter dans votre planning.

 

Concluons sur le bois de chauffage sec

Un bois humide brûle moins efficacement, produit davantage de fumée et génère moins de chaleur. Effectivement, chargé de son humidité, le bois vert n’effectue pas une bonne combustion.

Ainsi, le processus de séchage s’avère un élément crucial à considérer pour garantir la qualité et l’efficacité de votre bois de chauffage sec. Le séchage est nécessaire pour réduire la teneur en eau à un niveau optimal, généralement inférieur à 20 %.

En respectant le processus de séchage approprié, vous vous assurez d’un bois de chauffage sec et prêt à s’utiliser. 

Vous maximisez dès lors son rendement énergétique, vous diminuez les émissions nocives et réalisez des économies

Alors, prenez le temps de sécher correctement votre bois de chauffage et vous serez récompensé par une chaleur agréable et une expérience de chauffage performant.

Quel que soit le procédé utilisé, ce processus s’avère essentiel pour obtenir un bois de qualité, prêt à brûler efficacement et à produire une chaleur optimale. 

Effectivement, sa capacité calorifique se démultiplie générant ainsi une chaleur plus constante et plaisante. 

Cela garantit non seulement le confort, mais également la sécurité, la santé des individus et une économie certaine sur la consommation de votre combustible.